L'auteur s'attache ici à un nouvel aspect de la responsabilité politique et sociale du psychanalyste : la ville. La ville dont les promoteurs et les urbanistes font aujourd'hui une fabrique de névrosés et d'asociaux. Dans l'abondante littérature aujourd'hui consacrée à l'environnement, cet essai tranche par son originalité.
Alexander Mitscherlich prend pour cible la grande ville et, plus particulièrement, les spéculateurs qui, sous prétexte que nous vivons dans une économie libérale, ont empêché le développement d'un urbanisme intelligent et humain. Le résultat en est que nos villes sont de plus en plus inhospitalières ; l'égoïsme individuel a triomphé dans l'habitat pavillonnaire ; quant aux classes laborieuses, elles ont été parquées dans des blocs-silos. La dissociation du lieu de travail et du lieu de résidence est devenue la règle. Bref, la ville a perdu son âme.