Suite à la réalisation en 2016-2017 par les Agences d’urbanisme de Lyon et Saint-Etienne d’une étude exploratoire sur les centralités de l’aire métropolitaine Lyon-Saint-Etienne, la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, commanditaire de la mission, a souhaité expérimenter la méthode à l’échelle d’un autre territoire : le Sillon Alpin. En association avec les DDT concernées, la mission de l’Agence en 2017 et 2018 a consisté à transposer les éléments de méthodologie développés par la 1ère étude exploratoire sur le périmètre « Sillon Alpin ».
Cette étude exploratoire doit permettre d’objectiver le modèle multipolaire tel qu’il est préconisé dans divers documents de planification. Son objectif initial est de permettre à terme aux DDT associées à l’étude de qualifier l’évolution du développement des territoires au regard des politiques d’aménagement en matière de polarisation, et plus largement d’interpeller l’action publique dans les démarches de planification.
Le « Carré métropolitain » de l’étude des agences de Lyon et Saint-Etienne couvre une aire de 100x100 km autour de Lyon. Cette approche géométrique n’a pas de sens sur les territoires marqués par le relief. En l’absence d’assise institutionnelle, la définition du périmètre d’étude dit « Sillon Alpin », plusieurs choix méthodologiques ont été nécessaires. Le périmètre recouvre ainsi l’ensemble des départements de la Haute Savoie et de la Savoie, le Sud-Isère (jusqu’à la limite Nord du SCoT de la Grande Région de Grenoble), les parties des départements de la Drôme et de l’Ardèche incluses dans le périmètre du SCoT du Grand Rovaltain. Il couvre également le genevois suisse, l’analyse du fonctionnement et des interdépendances autour de la Haute Savoie ne pouvant faire abstraction des relations à Genève. Ce périmètre d’étude recouvre ainsi la « dorsale » Valence-Genève, et inclut une quinzaine de périmètres SCoT, les trois Parcs naturels régionaux (Vercors – Chartreuse – Bauges), et une partie du Parc national des Ecrins.
La mission a consisté en une transcription à l’identique de la méthodologie d’objectivation développée par les agences de Lyon et Saint-Etienne. Ce travail a permis d’aboutir à une méthode statistique qui met en lumière plusieurs phénomènes et dynamiques sur les territoires d’études respectifs. Comme toute méthode statistique, cette dernière peut être contestable et ajustable à l’infini, aussi elle a fait l’objet de nombreux débats, notamment avec les représentants de l’Etat. Cependant, considérée comme un bon point de départ pour les analyses à mener, elle a été strictement reproduite dans la présente étude. Cependant, il convient de rester prudents sur l’interprétation des résultats, en les confrontant aux connaissances empiriques sur chacun des territoires pour valider une analyse fine des phénomènes locaux.