Le stationnement est une thématique transversale souvent boudée du débat public. Perçu négativement par les élus car hautement polémique, son analyse est souvent réservée à un groupe d’experts techniques. Il s’agit pourtant d’un levier puissant pour faire converger des enjeux multiples et parfois contradictoires :
- Mobilité : le stationnement est un levier de report modal très efficace,
- Gestion de l’espace public : la moitié de l’espace public est aujourd’hui consacré à l’automobile alors qu’un véhicule stationne en moyenne 96 % de son temps (moyenne nationale),
- Adaptation au changement climatique : le stationnement provoque l’imperméabilisation des sols et accentue le phénomène d’ilot de chaleur urbain,
- Attractivité territoriale : accès aux commerces, tourisme, (re)dynamisation des centres-bourgs, livraisons des activités économiques et commerciales.
- Santé humaine : libérer de d’espace public et réduire le nombre de véhicules en circulation permet d’offrir un cadre sécurisant pour les modes actifs (activité physique) et de créer des espaces de rencontre.
Le Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération grenobloise, adopté en 2019, dispose d’une orientation spécifique sur le stationnement afin de l’organiser « au service de l’attractivité des centralités, du report modal et de l’évolution de l’usage des voitures ». L’observatoire du stationnement et sa mise en oeuvre constitue une action structurante afin de créer une culture commune métropolitaine sur ce sujet. L’observatoire est surtout l’outil central pour évaluer la politique de stationnement prescrite par le
PDU ainsi que les règles du PLUi de la métropole grenobloise.
L'Agence d'urbanisme a publié en février 2022 la première lettre de l'observatoire du sationnement, piloté par le Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise (Smmag). Au sommaire de cette lettre :
- Un observatoire pour donner corps à une politique de stationnement.
- Le stationnement payant sur voirie : offre et usages.
- Le comportement des ménages métropolitains et grenoblois : le taux de motorisation par ménage.